Réduction des risques liés à la conso de GHB/GBL

Fiche de réduction des risques liés à la consommation de GHB/GBL

QUELQUES CONSEILS DE RÉDUCTION DES RISQUES

  • Ne mélange pas GHB/GBL et alcool
  • Pense à avoir bien mangé avant de consommer et à boire beaucoup d’eau
  • Prends-en uniquement mélangé avec une boisson soft et rince après avec de l’eau
  • Utilise une seringue de 2mL sans aiguille et graduée pour un dosage précis
  • Veille à limiter ta consommation et espacer les prises d’au moins 2h
  • En cas de nausée (signe annonciateur d’un G-Hole) essaye d’aller vomir

En cas de G-Hole d’une personne (overdose de GHB/GBL) vérifie qu’elle respire, positionne-là sur le côté en « position latérale de sécurité » et appelle les secours au 15 ou au 18. Si la personne ne respire plus ou peu fais-lui du bouche-à-bouche en attendant l’arrivée des secours.

 

Applis et sites de rencontre

Comprendre les codes sur les applis et sites de rencontre

Étant donné qu’il est interdit de mentionner les chems directement sur un profil, il existe des moyens de contourner ces règles : émoticônes, mots codés, écrits différemment ou à double-sens.
  • PnP = Party and play – sexe avec drogues
  • parTy = T en lettre capitale, signifie tina (crystal meth). Tu peux aussi trouver l’émoticône “flocon de neige” ou “diamant” qui peut aussi indiquer que l’usager est un travailleur du sexe
  • HnH = High and horny (défoncé et chaud)
  • Wired = Défoncé (“connecté” en anglais)
  • Fun = Sexe (et peut être sexe avec drogues : l’occasion de demander des précisions?)
  • Chems = Drogues
  • Chill, after ou Group = Partouze avec drogues
  • G&T = GBL/GHB et tina (crystal meth)
  • G M T V = GBL, mephedrone, tina (crystal meth), Viagra
  • FF = Fist-fucking. On peut aussi retrouver l’émoticône “poing”.
  • BB/raw = Sexe bareback/sans préservatif. On peut aussi retrouver l’émoticône “gouttes de sueur”
  • Open-minded = Ouvert d’esprit. Peut signifier sexe sans capote ou drogues mais ce n’est pas toujours le cas
  • Special interests/no limits = Peut indiquer du sexe hard, des fétiches extrêmes ou du sexe tabou ou illégal.
  • Pharmacien, contact, revendeur = Dealer de drogues
  • Pins = Aiguilles à injecter
  • Slam/slamming = Injection de drogues
  • iSlam = Slam
  • 420 = Joints, marijuana
  • Émoticône “diamant” = Escort ou tina (crystal meth)
  • Pig = cochon. Des pratiques parfois plus hard et un fétichisme pour les odeurs, la salive, le crachat… Ne veut pas forcément dire sexe bareback/sans préservatif.
  • CK = Calvin Klein = coke + ketamine
  • Bot = Passif. Tu peux aussi trouver l’émoticône “flèche vers le bas”
  • Top = Actif. Tu peux aussi trouver l’émoticône “flèche vers le haut”
  • Versa = Versatile. Tu peux aussi trouver l’émoticône “flèche allant en haut et en bas”
  • Les lettres majuscules (T, E, G, etc.) et les symboles ou emojis (pilule, aiguille, flocon de neige, diamant, etc.) indiquent différentes drogues.


PERCHÉ SUR LES APPLIS ? LA DRAGUE EN MODE « HIGH »

Si le partenaire potentiel avec lequel on communique sur une appli est perché, il est possible qu’il ne pense ou n’agisse pas de manière rationnelle. Le fait que le contact ne demande pas à voir de photos avant de se rencontrer est souvent signe qu’il est perché et que son seul intérêt réside dans le fait de continuer à consommer en compagnie. Un scénario courant et embarrassant : quelqu’un avec qui tu chattes te demande de le rejoindre. Lorsque tu arrives, il a oublié qu’il t’a invité à venir ou il n’a pas pensé à demander aux autres si c’est OK que tu viennes. Les gens sont plus susceptibles de chatter à propos de leurs fantasmes sexuels si leurs inhibitions sont diminuées sous l’effet des chems. Certains pourraient alors essayer de nouvelles pratiques sexuelles qui, par la suite, pourraient les mettre mal à l’aise. Il en va de même pour les partenaires : il est possible que l’influence des chems fasse que l’on ait des rapports avec des partenaires qui ne nous plairaient pas en temps normal. Ce n’est pas grave en soi sauf si cela occasionne du dégoût par après ou que cela contribue a posteriori à développer une mauvaise image de soi-même.

Parler chems et prévention via les applis

  • Poser des questions sur les chems (les substances qui sont prises dans ce plan, l’heure des dernières prises…) et clarifier d’avance ce que l’on souhaite prendre ou pas afin d’éviter une pression.
  • Parler VIH et prévention est compliqué dans certaines situations : le faire via les applis est souvent plus facile.
  • « T’es clean ? » Quand on pose cette question, ce qu’on demande vraiment, c’est si le gars a le VIH. A une époque où le fait de vivre avec le VIH signifie la pluspart du temps suivre un traitement, avoir une charge virale indétectable et donc ne pas pouvoir transmettre le VIH, cela n’a pas beaucoup de sens. C’est offensant pour les personnes vivant avec le VIH et ça ne dit absolument rien (à moins d’avoir fait un test labo depuis son dernier rapport et de s’être protégé à tous les coups quatre semaines auparavant).
  • Au lieu de poser une question sur son statut sérologiqueil est plus utile de dire à ton possible futur partenaire quel mode de prévention tu comptes adopter lors de vos rapports et voir ce qu’il en dit :
  • « Je suis sous PrEP et j’utilise/je n’utilise pas le préservatif, OK pour toi ? »
  • « Je suis indétectable et je préfère/ne préfère pas utiliser de capote, ça te va ? »
  • « J’utilise toujours les préservatifs, c’est bon pour toi ? »
La prévention reste notre propre responsabilité individuelle. La confiance n’est pas un moyen de prévention. 

Source : chemsex.be
https://chemsex.be/sexe-sous-chems/applis-et-sites-de-rencontre/

Donner ou non son consentement

L’alcool, le contexte, l’état des partenaires, plus ou moins rationnels, le rapport à l’autre…

Les plans sous chems font ressortir la question du consentement et ses zones grises. Pour pouvoir mieux faire face à une situation critique, autant y réfléchir avant, de manière posée. On peut prendre des chems pour réduire le sentiment d’inhibition, accroître le plaisir sexuel, réduire le manque de confiance en soi ou s’ouvrir à des nouvelles pratiques, mais la consommation peut aussi générer un sentiment de culpabilité en particulier si l’on se met en situation de regretter ses partenaires ou ses pratiques. Les chems, le G (GHB/GBL), la méphédrone, la tina (crystal meth), tout comme l’alcool, peuvent provoquer des blackouts, de la confusion, déconnecter de la réalité. Ils modifient les comportements sexuels. Ils peuvent donner tellement envie de sexe que l’on peut faire des choix que l’on ne ferait pas autrement : « le mec ne me plaisait pas vraiment », « j’avais plus envie mais j’étais raide », « je ne voulais pas baiser avec eux mais… » Une personne très perchée ou qui a pris trop de tina (crystal meth) ou de méphédrone peut présenter un comportement violent, avoir une envie extrême de sexe sans ne plus en percevoir les dangers ou concevoir les conséquences de son comportement. Elle peut demander plus de chems ou inviter les autres à avoir du sexe avec elle sans pour autant être en état de consentir.

Donner son consentement ou dire non

Le consentement sexuel signifie que l’on est d’accord pour avoir des rapports sexuels et que l’on dit tout simplement oui.
  • Etre attentif à son partenaire, s’assurer qu’il est capable de maintenir un contact visuel, de se concentrer et de répondre verbalement.
  • Si une personne dort, est trop perchée pour dire non ou semble trop « absente », partir du principe qu’elle n’est pas consentante. Ne jamais imposer son désir à ses partenaires. Etre attentif à tous les signes pouvant marquer une hésitation ou un refus de son partenaire.
  • Les boissons et les drogues peuvent rendre confus, mais l’on a néanmoins toujours le droit de choisir les personnes avec qui l’on veut avoir des rapports sexuels, même dans une partouze. Le fait de participer à une partouze n’implique en aucun cas que l’on souhaite avoir des rapports avec tout le monde ou que l’on renonce à son droit de choisir son/ses partenaire(s).
  • En cas de doute ou de mauvais pressentiment, quelle qu’en soit la raison, on peut faire une pause et se donner du temps pour prendre du recul.
  • Parler de ses pratiques, de ses plaisirs et de ses limites avec ses amants. Il est toujours préférable d’être ferme et honnête en ce qui concerne ses choix sexuels.
  • Dire que l’on ne se sent pas bien (à cause des chems) est un bon moyen d’échapper à un rapport sexuel pas vraiment satisfaisant. Prendre du repos, boire un peu d’eau, éviter pendant un moment de prendre d’autres chems, et prendre le temps de décider si l’on veut continuer ou pas.
  • Si un amant sombre sous G (GHB/GBL), devient confus, qu’il somnole ou que ses mouvements sont étranges, arrêter tout de suite et demander à quelqu’un d’autre de l’aide pour prendre soin de lui.
  • Il arrive que des personnes expriment leur consentement en disant quelque chose de l’ordre de « si je sombre, continue », mais on entre là dans une zone grise qui pourrait exposer à des poursuites judiciaires.

Source : chemsex.be
https://chemsex.be/sexe-sous-chems/consentement/

Gérer une (mauvaise) descente

De même qu’une nuit très arrosée conduit souvent à une gueule de bois, on peut avoir à gérer une descente, parfois difficile après un plan chemsex :
  • Se sentir fatigué, voire épuisé
  • Se sentir anxieux et déprimé, se culpabiliser
  • Avoir des maux de tête
  • Ne pas arriver à se concentrer
  • Souffrir de douleurs ou de crampes à l’estomac
  • Souffrir d’aphtes buccaux
Les chems permettent au cerveau de libérer la plupart des substances chimiques « euphorisantes » en même temps, d’où la sensation de déprime pendant quelques jours après un plan chems. Ne sois pas tenté de consommer encore plus de chems pour éviter la descente – ça ne fera qu’aggraver les symptômes quand tu arrêteras finalement de t’éclater. Si les descentes s’étendent dans le temps ou s’aggravent, cela indique qu’il faudrait peut-être réduire tes heures de défonce ou consulter un.e médecin.

Quelques tuyaux pour gérer une descente


ANTICIPER

Une descente peut durer jusqu’à trois jours, le temps que le corps élimine les produits consommés. Prévois quelques jours de récupération avant un départ en voyage, une réunion ou un événement important pour toi. Maîtriser les dosages et la fréquence de consommation, éviter les mélanges, faire des pauses et prendre du repos pendant les plans, se fixer un couvre-feu restent le meilleur moyen de limiter les mauvaises descentes.

CHERCHER DE L’AIDE SI NÉCESSAIRE

Entre le déficit de sommeil et les restes des effets des chems, il peut arriver que l’on se sente patraque voire carrément mal. Parfois, il se passe des choses pendant une soirée qui peuvent sembler bien sur le moment, mais qui après coup peuvent te faire sentir mal ou déprimé. Reste zen mais n’hésite pas à consulter un.e médecin ou un service d’urgence en cas de blessure ou de symptômes inquiétants. N’hésite pas à parler de ta consommation de chems au médecin, l’occulter ne ferait que retarder le diagnostic. Les professionnels de santé sont tenus au secret médical, tu ne risques rien.

Consulte la liste des services répertoriés dans la section Aide  arrow_forward



PRENDRE SOIN DE SOI

  • Essayer de terminer au plus tard en début de soirée. Tu auras ainsi le temps de manger un peu, de laisser les effets des chems diminuer et de te coucher à une heure normale.
  • Trouver une occupation et prendre le temps d’être bienveillant avec soi-même : éviter si possible d’être seul, se détendre avec des amis, aller au ciné – à plusieurs, on peut prendre soin les uns des autres.
  • Garder une activité physique (pas un marathon !) contribue à éliminer les chems : prendre l’air plutôt que de rester au lit, sortir de chez soi pour marcher un peu, profiter de la lumière du jour.
Les chems assèchent les muqueuses et peuvent provoquer des aphtes ou des lésions buccales. Ces lésions sont des points de passage pour les infections. D’où l’importance de boire de l’eau. Pour accélérer la cicatrisation en cas d’aphtes buccaux, tu peux te gargariser avec une solution d’eau salée et tiède. Des plaies ou aphtes qui ne guérissent pas doivent attirer ton attention. Rien de mieux qu’une consultation ou un dépistage (syphilis) en cas de doute. Certaines personnes ne jurent que par le 5-HTP (5-hydroxyyryptophane), un supplément d’acides aminés qui soulage les symptômes de la baisse de sérotonine. Mais tout bénéfice potentiel de la prise de 5-HTP cessera probablement si tu l’utilises comme excuse pour consommer plus souvent. Demande conseil à ton ou ta médecin si tu prends un antidépresseur, car il existe des études suggérant que le 5-HTP pourrait être un facteur dans le développement du syndrome sérotoninergique, un effet indésirable potentiellement mortel lié à la perturbation de l’équilibre chimique du système nerveux central due à un excès de sérotonine au niveau cérébral.

SOMMEIL

  • Essayer de respecter son heure habituelle de coucher pour redonner au corps son rythme naturel.
  • Attention à ne pas prendre régulièrement des somnifères ou des tranquillisants, car ces médicaments peuvent engendrer une dépendance. Préférer les formules plus douces, en vente libre en pharmacie.
  • Si tu prends un traitement anti-VIH ou la PrEP, mets une alarme pour ne pas oublier de prendre tes médicaments pendant que tu rattrapes ton sommeil.


NOURRIR SON CORPS

  • Eviter le café, les excitants en général, l’alcool.
  • Boire beaucoup d’eau (ou de tisane) pour éliminer les toxines (surtout du foie).
  • Manger quelque chose de sain et de nutritif avant de se coucher. Dans les jours qui suivent, manger régulièrement même si l’on n’a pas d’appétit. Les aliments riches en protéines favorisent la récupération : viande, poisson, fèves de soya, lentilles, bananes, graines de tournesol, cacahuètes et amandes… Ces aliments sont riches en vitamines : oranges, kiwi, avocat, carottes, brocoli, épinards, saumon et thon.
  • Eviter les régimes style « détox » qui sont en fait des régimes drastiques, très faibles en calories et qui te font manger de façon déséquilibrée.

Source : chemsex.be
https://chemsex.be/lendemains/descentes/

La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition)

Si on a des partenaires multiples, les risques de contracter une IST, une hépatite ou le VIH sont élevés, en particulier lors de rapports sexuels sous l’influence de produits.

Prendre soin de sa santé sexuelle (se faire dépister régulièrement pour le VIH et pour les IST, se faire vacciner pour les hépatites A et B et, si on le peut, pour le HPV) est donc important pour soi comme pour la communauté.

Plus d’info sur : Prévention VIH, hépatites et IST  arrow_forward

 

La PrEP (Prophylaxie Pré-Exposition) c’est quoi ?


Pré = avant
Exposition = contact potentiel avec le VIH
Prophylaxie = traitement préventif pour empêcher une infection de se produire.

La PrEP est un traitement préventif, médicament actif contre le VIH, proposé aux personnes séronégatives fortement exposées à un risque d’infection au VIH afin d’éviter une contamination. C’est un outil de prévention très efficace à condition de bien respecter les schémas de prise.

LA PREP PROTÈGE DU VIH MAIS PAS DES AUTRES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST)


Il est important de savoir que la PrEP protège du VIH mais pas des autres infections sexuellement transmissibles : syphilis, gonorrhée, chlamydia, hépatites, papillomavirus etc.

Lorsque l’on prend la PrEP, il est donc important d’être vacciné lorsque cela est possible (hépatite A et B, HPV) et de faire des dépistages réguliers, non seulement du VIH, mais aussi des autres IST.

En Belgique, la PrEP est remboursée quand elle est prise dans la cadre d’un suivi médical, qui permet, en complément des dépistages IST/VIH, de vérifier que le traitement n’impacte pas négativement les os et le fonctionnement des reins. Si on est en ordre de mutuelle, prendre la PrEP « en mode sauvage » est donc déconseillé.

Un premier rendez vous PrEP passe forcément par la visite à une centre de référence VIH.

Pour trouver une consultation PrEP, voir la section : Aide  arrow_forward



SCHÉMAS DE PRISE


La PrEP peut se prendre tous les jours (en mode continu) ou à la demande quand on sait qu’on pourrait ou qu’on va avoir des rapports sexuels.

Prise en mode continu : prendre un comprimé, à heure fixe (plus ou moins 2 heures), chaque jour.

Prise à la demande : prendre deux comprimés, toujours au moins 2 heures avant le rapport, puis un par jour à heure fixe (plus ou moins 2 heures) pendant deux jours à compter du dernier rapport.

Il vaut avoir mieux plusieurs comprimés de PrEP sur soi (dans un pilulier ou une petite boîte propre) au cas où on ne rentrerait pas à la maison les jours suivants.

Lorsqu’on partouze ou qu’on enchaîne les plans, on doit être en mesure de continuer à prendre la PrEP à heure fixe. Toujours avant de partir, au moment où tu prépares le pilulier, penser à mettre une alarme sur ton téléphone (ou utiliser une appli comme AT PrEP) pour se souvenir de l’heure de prise. Attention à ne pas oublier de prendre la PrEP pendant les deux jours qui suivent le dernier rapport (on y pense plus facilement avant qu’après). Cette discipline est importante pour que la protection fonctionne.

En cas d’oubli, prendre le comprimé dès qu’on s’en rend compte. Au-delà de 24 heures, il ne sert à rien (et il est même déconseillé) d’en prendre deux au lieu d’un. En cas d’oubli ou de décalage trop important, l’efficacité de la PrEP pourrait ne pas être suffisante. Si un risque a été pris dans les deux jours précédant ou suivant l’oubli, il est conseillé d’entamer un traitement post-exposition.

Plus d’info sur : Traitement Post-Exposition (TPE)  arrow_forward



PREP SAUVAGE, PREP EN LIGNE


Lorsque les médicaments anti-VIH font l’objet d’une consommation « sauvage », hors circuit médical, on s’expose, entre autres, au risque de dosage et de composition inappropriés.

PrEPster est un groupe britannique militant pour la gratuité de la PrEP en Grande Bretagne. Comme la PrEP n’y est toujours pas accessible à tous, les militants ont fait tester différents génériques vendus en ligne. Quelques explications sur l’achat en ligne sont visibles sur le site PrEPster.

SEXOSAFE TV

Source : chemsex.be
https://chemsex.be/sexe-sous-chems/vih-hepatites-et-autres-ist/