Applis et sites de rencontre

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Comprendre les codes sur les applis et sites de rencontre

Étant donné qu’il est interdit de mentionner les chems directement sur un profil, il existe des moyens de contourner ces règles : émoticônes, mots codés, écrits différemment ou à double-sens.
  • PnP = Party and play – sexe avec drogues
  • parTy = T en lettre capitale, signifie tina (crystal meth). Tu peux aussi trouver l’émoticône “flocon de neige” ou “diamant” qui peut aussi indiquer que l’usager est un travailleur du sexe
  • HnH = High and horny (défoncé et chaud)
  • Wired = Défoncé (“connecté” en anglais)
  • Fun = Sexe (et peut être sexe avec drogues : l’occasion de demander des précisions?)
  • Chems = Drogues
  • Chill, after ou Group = Partouze avec drogues
  • G&T = GBL/GHB et tina (crystal meth)
  • G M T V = GBL, mephedrone, tina (crystal meth), Viagra
  • FF = Fist-fucking. On peut aussi retrouver l’émoticône “poing”.
  • BB/raw = Sexe bareback/sans préservatif. On peut aussi retrouver l’émoticône “gouttes de sueur”
  • Open-minded = Ouvert d’esprit. Peut signifier sexe sans capote ou drogues mais ce n’est pas toujours le cas
  • Special interests/no limits = Peut indiquer du sexe hard, des fétiches extrêmes ou du sexe tabou ou illégal.
  • Pharmacien, contact, revendeur = Dealer de drogues
  • Pins = Aiguilles à injecter
  • Slam/slamming = Injection de drogues
  • iSlam = Slam
  • 420 = Joints, marijuana
  • Émoticône “diamant” = Escort ou tina (crystal meth)
  • Pig = cochon. Des pratiques parfois plus hard et un fétichisme pour les odeurs, la salive, le crachat… Ne veut pas forcément dire sexe bareback/sans préservatif.
  • CK = Calvin Klein = coke + ketamine
  • Bot = Passif. Tu peux aussi trouver l’émoticône “flèche vers le bas”
  • Top = Actif. Tu peux aussi trouver l’émoticône “flèche vers le haut”
  • Versa = Versatile. Tu peux aussi trouver l’émoticône “flèche allant en haut et en bas”
  • Les lettres majuscules (T, E, G, etc.) et les symboles ou emojis (pilule, aiguille, flocon de neige, diamant, etc.) indiquent différentes drogues.


PERCHÉ SUR LES APPLIS ? LA DRAGUE EN MODE « HIGH »

Si le partenaire potentiel avec lequel on communique sur une appli est perché, il est possible qu’il ne pense ou n’agisse pas de manière rationnelle. Le fait que le contact ne demande pas à voir de photos avant de se rencontrer est souvent signe qu’il est perché et que son seul intérêt réside dans le fait de continuer à consommer en compagnie. Un scénario courant et embarrassant : quelqu’un avec qui tu chattes te demande de le rejoindre. Lorsque tu arrives, il a oublié qu’il t’a invité à venir ou il n’a pas pensé à demander aux autres si c’est OK que tu viennes. Les gens sont plus susceptibles de chatter à propos de leurs fantasmes sexuels si leurs inhibitions sont diminuées sous l’effet des chems. Certains pourraient alors essayer de nouvelles pratiques sexuelles qui, par la suite, pourraient les mettre mal à l’aise. Il en va de même pour les partenaires : il est possible que l’influence des chems fasse que l’on ait des rapports avec des partenaires qui ne nous plairaient pas en temps normal. Ce n’est pas grave en soi sauf si cela occasionne du dégoût par après ou que cela contribue a posteriori à développer une mauvaise image de soi-même.

Parler chems et prévention via les applis

  • Poser des questions sur les chems (les substances qui sont prises dans ce plan, l’heure des dernières prises…) et clarifier d’avance ce que l’on souhaite prendre ou pas afin d’éviter une pression.
  • Parler VIH et prévention est compliqué dans certaines situations : le faire via les applis est souvent plus facile.
  • « T’es clean ? » Quand on pose cette question, ce qu’on demande vraiment, c’est si le gars a le VIH. A une époque où le fait de vivre avec le VIH signifie la pluspart du temps suivre un traitement, avoir une charge virale indétectable et donc ne pas pouvoir transmettre le VIH, cela n’a pas beaucoup de sens. C’est offensant pour les personnes vivant avec le VIH et ça ne dit absolument rien (à moins d’avoir fait un test labo depuis son dernier rapport et de s’être protégé à tous les coups quatre semaines auparavant).
  • Au lieu de poser une question sur son statut sérologiqueil est plus utile de dire à ton possible futur partenaire quel mode de prévention tu comptes adopter lors de vos rapports et voir ce qu’il en dit :
  • « Je suis sous PrEP et j’utilise/je n’utilise pas le préservatif, OK pour toi ? »
  • « Je suis indétectable et je préfère/ne préfère pas utiliser de capote, ça te va ? »
  • « J’utilise toujours les préservatifs, c’est bon pour toi ? »
La prévention reste notre propre responsabilité individuelle. La confiance n’est pas un moyen de prévention. 

Source : chemsex.be

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