Donner ou non son consentement

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L’alcool, le contexte, l’état des partenaires, plus ou moins rationnels, le rapport à l’autre…

Les plans sous chems font ressortir la question du consentement et ses zones grises. Pour pouvoir mieux faire face à une situation critique, autant y réfléchir avant, de manière posée. On peut prendre des chems pour réduire le sentiment d’inhibition, accroître le plaisir sexuel, réduire le manque de confiance en soi ou s’ouvrir à des nouvelles pratiques, mais la consommation peut aussi générer un sentiment de culpabilité en particulier si l’on se met en situation de regretter ses partenaires ou ses pratiques. Les chems, le G (GHB/GBL), la méphédrone, la tina (crystal meth), tout comme l’alcool, peuvent provoquer des blackouts, de la confusion, déconnecter de la réalité. Ils modifient les comportements sexuels. Ils peuvent donner tellement envie de sexe que l’on peut faire des choix que l’on ne ferait pas autrement : « le mec ne me plaisait pas vraiment », « j’avais plus envie mais j’étais raide », « je ne voulais pas baiser avec eux mais… » Une personne très perchée ou qui a pris trop de tina (crystal meth) ou de méphédrone peut présenter un comportement violent, avoir une envie extrême de sexe sans ne plus en percevoir les dangers ou concevoir les conséquences de son comportement. Elle peut demander plus de chems ou inviter les autres à avoir du sexe avec elle sans pour autant être en état de consentir.

Donner son consentement ou dire non

Le consentement sexuel signifie que l’on est d’accord pour avoir des rapports sexuels et que l’on dit tout simplement oui.
  • Etre attentif à son partenaire, s’assurer qu’il est capable de maintenir un contact visuel, de se concentrer et de répondre verbalement.
  • Si une personne dort, est trop perchée pour dire non ou semble trop « absente », partir du principe qu’elle n’est pas consentante. Ne jamais imposer son désir à ses partenaires. Etre attentif à tous les signes pouvant marquer une hésitation ou un refus de son partenaire.
  • Les boissons et les drogues peuvent rendre confus, mais l’on a néanmoins toujours le droit de choisir les personnes avec qui l’on veut avoir des rapports sexuels, même dans une partouze. Le fait de participer à une partouze n’implique en aucun cas que l’on souhaite avoir des rapports avec tout le monde ou que l’on renonce à son droit de choisir son/ses partenaire(s).
  • En cas de doute ou de mauvais pressentiment, quelle qu’en soit la raison, on peut faire une pause et se donner du temps pour prendre du recul.
  • Parler de ses pratiques, de ses plaisirs et de ses limites avec ses amants. Il est toujours préférable d’être ferme et honnête en ce qui concerne ses choix sexuels.
  • Dire que l’on ne se sent pas bien (à cause des chems) est un bon moyen d’échapper à un rapport sexuel pas vraiment satisfaisant. Prendre du repos, boire un peu d’eau, éviter pendant un moment de prendre d’autres chems, et prendre le temps de décider si l’on veut continuer ou pas.
  • Si un amant sombre sous G (GHB/GBL), devient confus, qu’il somnole ou que ses mouvements sont étranges, arrêter tout de suite et demander à quelqu’un d’autre de l’aide pour prendre soin de lui.
  • Il arrive que des personnes expriment leur consentement en disant quelque chose de l’ordre de « si je sombre, continue », mais on entre là dans une zone grise qui pourrait exposer à des poursuites judiciaires.

Source : chemsex.be

Consentement