Le Chemsex à moindre risque

« Je gère » : l’expression est courante parmi les consommateur·rice·s. Pourtant, les accidents suite à des surdoses (tragiques dans le cas du GHB/GBL) ou les situations dans lesquelles le.la consommateur·rice se trouve dépassé par sa relation aux produits (tina, 3MMC, speed…), et les conséquences que celle-ci peut avoir sur sa vie, ne sont pas rares. Consommer, s’abstenir : à chacun·e de faire son propre choix… Si l’on prend des chems, il s’agit de connaître les informations de base qui permettent de limiter au maximum les risques et les dommages sur notre santé physique et mentale. Il s’agit enfin d’acquérir de bons réflexes et de chercher de l’aide si on sent « qu’on ne gère pas ou plus ».
  • si l’essentiel de tes loisirs comprennent une consommation d’un ou plusieurs produits,
  • si l’argent que tu y consacres te fait sacrifier d’autres dépenses,
  • s’il t’arrive de manquer au travail parce que tu te remets difficilement d’un « plan chems »,
  • si tu les préfères toujours à des rencontres avec des ami·e·s, ta famille ou d’autres sorties,
  • s’il t’est déjà arrivé de te rendre à l’hôpital après avoir consommé,
  • si la gêne, l’inconfort ou la douleur s’invitent plus que de raison… alors il est probable que ta consommation soit, de fait, problématique.


Ta consommation peut être discrète et relever de ta seule intimité mais si tes proches sont au courant et qu’il·elle·s t’alertent alors sois attentif·ive à ce qu’il·elle·s te disent.


La discrétion a ses avantages… et ses travers : ainsi le fait de ne jamais parler de ta conso peut t’isoler et rendre plus difficile encore la recherche d’aide le moment venu. Sans forcément en parler à tout le monde, mettre au courant les personnes qui peuvent, autour de toi, l’entendre sans te juger, peut se révéler utile.

L’important n’est pas de juger si tu minimises ou dramatises les risques que tu prends dans la vie. L’important, au final, c’est d’avoir les infos, les outils et d’acquérir des réflexes que tu pourras utiliser si tu sens que cela ne va pas ou plus, même momentanément.

La première étape consiste à s’interroger sur notre consommation. Problématique ou pas, tu es seul·e en mesure de qualifier ta consommation. Plusieurs questionnaires peuvent t’aider à réaliser quelle place la consommation de drogues a dans ta vie et/ou à faire une pause pour le temps que tu décideras.

 

D’autres scénarios méritent aussi ton attention : les situations d’actes non consentis, de viol peuvent aussi avoir lieu lors de plans sexe avec conso de drogues. Ce ne sont pas des situations anodines et décider si réagir ou pas peut avoir des conséquences pour le reste de ta vie.

Ta consommation peut être discrète et relever de ta seule intimité mais si tes proches sont au courant et qu’il·elle·s t’alertent, sois attentif·ive à ce qu’il·elle·s te disent. La discrétion a ses avantages… et ses travers : le fait de ne jamais parler de ta conso peut t’isoler et rendre plus difficile encore la recherche d’aide le moment venu. Sans forcément en parler à tout le monde, mettre au courant les personnes qui peuvent, autour de toi, l’entendre sans te juger, peut se révéler utile.

On peut souhaiter parler avec d’autres consommateur·rice·s ou d’autres ex-consommateur·rice·s. Avec des professionnel·le·s aussi. Avoir besoin de dénoncer une violence, un viol. Essayer d’espacer les prises, de réduire les doses tout en continuant de consommer. Décider d’arrêter net ou petit à petit, de faire une pause. Peu importe nos choix, des structures peuvent aider.

Accueil d’urgence (à ne pas confondre avec les urgences des hôpitaux), séjour en résidence complète ou seulement de jour. Groupe d’auto-support entre consommateur·rice·s ou prise en charge psycho-médico-sociale par des professionnel·le·s… les options sont multiples et parfois complémentaires. De nombreux dispositifs et personnes peuvent te soutenir et t’accompagner dans tes choix et tes efforts.

Connaissez vous la pratique du #Chemsex 💊🔞 ?

"Comme je n’avais envie de rien, je prenais un produit pour avoir ces sensations, le GHB pour oublier, du Viagra® pour assurer sexuellement. Tout ça, c’était un cocktail pour assumer ma vie qui était compliquée à ce moment-là et gérer mes émotions."

Dernières publications

Flux Chemsex Partenaires

ORIENTATION

L'Association Enipse oriente vers les lieux de prise en charge de la consommation de chemsex.

ENTR'AIDES

Le groupe d’entraide Facebook mis en place par l’association AIDES (accessible sur demande).

URGENCE AIDES

La ligne d’appel d’urgence mise en place par Aides au 07 62 93 22 29 à votre écoute 7/7, 24/24.

Permanence LGBTI+

Permanence communautaire LGBTI+ pour usage.r.e.s de prods. Tous les mercredis entre 18h30 et 21h.